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 Le 14 juillet, il s'est passé quoi ?

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MessageSujet: Le 14 juillet, il s'est passé quoi ?   Le 14 juillet, il s'est passé quoi ? Icon_minitimeMar 15 Juil - 0:12

14 JUILLET 1794

(26 Messidor An II) La musique, oui… Les banquets, non !

« Il est cependant une sorte d’institution qui doit être considérée comme une partie essentielle de l’éducation publique, et qui appartient nécessairement au sujet de ce rapport. Je veux parler des fêtes nationales. Rassemblez les hommes, vous les rendrez meilleurs, car les hommes rassemblés chercheront à se plaire… » Dans son Discours du 18 Floréal An II « sur les rapports des idées religieuses, morales avec les principes républicains, et sur les fêtes nationales » , Maximilien Robespierre faisait en premier lieu décréter la reconnaissance de l’Etre suprême et l’immortalité de l’âme, mais également, il définissait un grand nombre de fêtes qui emprunteraient « leurs noms des évènements glorieux de notre révolution, des vertus les plus chères et les plus utiles à l’homme, des plus grands bienfaits de la nature » . Dans son « Journal d’un Bourgeois de Paris sous la Révolution », le sieur Nicolas Célestin Guittard de Floriban évoque notamment ce lundi 14 juillet 1794 en rappelant « Il y a aujourd’hui cinq ans que la Bastille a été prise : le 14 juillet 1789 à quatre heures et demies ». Notre ami vice-président Daniel Somogyi nous a parlé des airs de musique interprétés ce jour-là dans le Jardin National (ci-devant Jardin des Tuileries) et de la première exécution du « Chant du Départ » écrit par Marie-Joseph Chénier et mis en musique par Etienne-Nicolas Méhul. « Sur le fer, devant Dieu, nous jurons à nos pères / A nos épouses, à nos sœurs /A nos représentants, à nos fils, à nos mères / D’anéantir les oppresseurs / En tous lieux, dans la nuit profonde / Plongeant la féodalité /Les Français donneront au monde / Et la paix et la liberté ». « Et la paix et la liberté » faisait chanter Chénier… « Les hommes rassemblés chercheront à se plaire… » avait dit Robespierre… Pourtant la célébration du 14 juillet fut sensiblement « canalisée », de manière à dissuader les patriotes de participer aux « repas fraternels », qui avaient fait leur apparition dans les rues de Paris à la suite de la victoire de Fleurus et qui avaient été très vite considérés par les Membres du Comité de Salut Public, comme autant d’occasions de fomenter des actions contre-révolutionnaires. Quoi qu’il en soit, le bourgeois Nicolas Célestin Guittard assista ce soir-là à l’un de ces nombreux soupers qui s’organisèrent spontanément dans la capitale : « …On donne des repas fraternels dans toutes les rues de Paris, qui commencent le soir à 9 heures et cela finit à 11 heures et minuit. Chacun descend sa table sans nappe, la dresse ou contre sa maison ou au-dessus du ruisseau ; on n’a que des fourchettes de fer et des cuillers d’étain. Tous les voisins de chaque maison se mêlent ensemble, chacun apporte ce qu’il a et on soupe en grande famille. Puisque dans la rue où on fraternise, il y a des tables depuis le commencement de la rue jusqu’à la fin, chacun apporte sa chandelle, cela fait un effet singulier. Il y en a qui ornent leur table de guirlandes, de pots de fleurs. On mange tout sur la même assiette, on mange avec ses doigts car beaucoup n’ont pas de fourchette. On offre à boire à tous ceux et celles qui passent sans les connaître. On chante, on rit, on danse. »4 Un tel débordement de fraternité eut pour effet d’agacer les autorités et dès lendemain, Claude Payan revint à la charge contre ces banquets. Il fut soutenu par Barère qui, le 28 Messidor, intervint à la tribune de la Convention puis aux Jacobins. Robespierre expliqua l’utilité « d’extirper un abus coloré du vernis patriotique » lors de « ces prétendus banquets fraternels ». A ses yeux, il restait impossible que « les gens de bien s’unissent avec leurs ennemis et leurs assassins ». Les dirigeants de la République développaient-ils un délire paranoïaque, ou bien ne pouvaient-ils plus concevoir un rassemblement de citoyens autour d’un verre, sans y déceler « la perversité des intrigans qui ont des vues perfides, telles que celle d’amolir l’opinion publique et d’endormir les amis de la liberté… » ?5 Les évènements qui se produisirent quelques jours plus tard, les 8 et 9 Thermidor, furent pourtant bien la preuve que la menace qui couvait, n’était pas seulement le fruit d’une imagination maladive…

14 JUILLET 1795

(26 Messidor An III) « La Marseillaise » hymne national

Selon le sieur Nicolas Célestin Guittard de Floriban, le 14 juillet 1795 fut plutôt friquet pour la saison. « Temps couvert toute la nuit et toute la journée et fait froid » nota t’il en relevant une température ne dépassant pas les 15 degrés. Depuis près d’un an, la Convention était dirigée par la coalition hétérogène composée des vainqueurs de Thermidor. La mode était alors à la chasse aux patriotes par les Muscadins. La jeunesse dorée s’amusait à sa façon en massacrant les Jacobins, tandis que la disette, devenue maintenant famine, décimait les petites gens. Les députés de la Convention restèrent dans leur Salle pour siéger et décrétèrent même ce jour-là, le lancement d’un emprunt d’un milliard au taux d’intérêt annuel de 3%. Les Thermidoriens ne souhaitaient en aucune manière attirer la peuple dans la rue, après les révoltes du 12 Germinal (1er avril 1795) et surtout du 1er Prairial (20 mai). Le député Féraud fut tué et sa tête présentée au bout d’une pique au président de l’Assemblée, Boissy d’Anglas. La répression fut alors sévère –l’on a trop tendance à oublier les 76 condamnations, dont 36 qui menèrent à la guillotine – près de 10.000 sans-culottes furent arrêtés et contraints à rendre leurs piques. Le peuple de Paris était désarmé et réduit au silence pour de nombreuses décennies. Toutefois, les Thermidoriens marquèrent l’anniversaire de la Prise de la Bastille, en entonnant « l’air des Marseillais », « ça ira », et « un chant dont les paroles sont de Voltaire et commencent par ces mots : …Peuple, réveille-toi, romps tes fers… etc… »6 « L’air des Marseillais » indiquait le bourgeois parisien… Ce chant écrit par le capitaine mélomane Claude Joseph Rouget de Lisle, était destiné à galvaniser les troupes devant l’ennemi prussien. Violoniste et compositeur à ses heures, il avait composé cette œuvre en une nuit et présenté dès le lendemain, 26 avril 1792, à Frédéric de Dietrich, maire de Strasbourg, sous le nom de « Chant de guerre pour l’armée du Rhin ». L’air et les paroles furent rapidement appréciés par les militaires de tous grades qui les répandirent un peu partout dans le pays., si bien que fin juin, ils étaient arrivés à Marseille. Ainsi, ce chant était-il parvenu à Paris peu avant la Prise des Tuileries, avec l’arrivée des Fédérés provençaux et avait naturellement pris le nom de « Marche des Marseillais ». En ce 26 Messidor an III, il avait pour certains des relents de Terreur et les Thermidoriens lui préféraient « Le Réveil du Peuple ». Après son interprétation par les musiciens de l’Institut national, les députés de la Convention acceptèrent la proposition de leur collègue Jean Debry et décidèrent que « La Marseillaise » serait désormais hymne national.
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